Bourse à dés : L’Ouvre-Rêves
Une superbe bourse à dés qui vous accompagnera dans toutes vos parties de jeu de rôle ! Que vous jouiez à Donjons et Dragons ou n'importe quel univers, ce petit sac pour ranger les dés est l'accessoire idéal pour jouer avec style.
Confection des bourses à dés
Chaque création a été pensée, élaborée, perfectionnée par la Tisseuse de Magie elle même. Elles se composent de tissus choisis spécialement pour son design unique, d'une ouverture extensible ouvragée et de détails ajoutés à la main. Pour compléter le tout, une attache est ajoutée et accessoirisée.
L'atelier
Chaque création est confectionnée depuis la chaumière de la Tisseuse dans la région Lyonnaise. Les bourses sont d'abord formées à la machine à coudre, puis l'ouverture et les détails sont apportés manuellement et sont différents d'une création à l'autre.
Matériaux
L'entreprise qui imprime ces tissus met un point d'honneur au respect de l’environnement : pratiques durables, encres et colorants à base d’eau et efforts sur les initiatives permettant la réduction des déchets. Les tissus y sont d'ailleurs imprimés seulement à la demande afin d'éviter le gaspillage.
Dimensions :
16 cm de hauteur
10 cm de fond
L'ouverture fait 3cm fermée et 10cm ouverte
L'Histoire de L’Ouvre-Rêves
La première fois que j’ai entendu parler des mondes fracturés des rêves, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre le sens même de ce qu’on essayait de m’expliquer. Un monde unique, fracturé, multiple, tout-en-un et un en tout ; brisé en morceaux émergents et sombrant dans une mer inexistante… Trop de réalités irréelles qui se croisent et se heurtent se brisent les unes sur les autres, jusqu’à ce qu’elles disparaissent dans ces eaux noires parcourues de tempêtes chaotiques qui naissent demain, mais frappent hier.
Je crois qu’il est impossible à l’esprit humain de se projeter suffisamment pour seulement entrapercevoir ce que peuvent être ces fractales éphémères de mondes oniriques. Même pour moi, qui ai eu l’occasion de les visiter.
Lors de mes recherches sur les Cingleurs de Rêves, j’ai découvert l’existence, au British Museum de Londres une section assez peu mise en avant d’artefacts divers découverts au cours des deux derniers siècles. J’ai fait le voyage jusqu’à Londres où ma position d’experte de l’histoire et de la vie de la Tisseuse de Magie m’ont ouvert les portes de la réserve du Musée. Jamais les artefacts n’avaient été jusque-là mis en exposition et ma présence, au milieu de tous ces objets de magie, témoins de secrets oubliés, m’a pour le moins troublée.
Moins, cependant, que ma découverte suivante. Lorsqu’on m’a amené jusqu’à la bourse de l’Ouvre-Rêves, je pouvais sentir grandir au fond de moi l’excitation de la collectionneuse prête à poser les yeux sur un objet unique. Pendant un instant, cette sensation je l’ai gardée devant l’artefact qui émerveilla mes yeux de ses couleurs de la perfection de sa facture précise. Malheureusement, très vite, j’ai perdu et mon sourire et l’admiration que j’avais pour la bourse. Pour être exacte, l’admiration s’est transformée. Là où je pensais voir un artefact unique, j’ai découvert une contrefaçon qui avait trompé tous les conservateurs du musée. Il faut dire que la copie était d’une précision toute surprenante. Ça n’était évidemment pas la première à laquelle j’étais confrontée. Les objets d’art, qu’ils soient occultes ou non, apportent avec eux leur lot de reproductions. Certaines sont si précises qu’elles en deviennent des faux.
C’était le cas de cette bourse et quand je l’ai annoncé aux conservateurs du musée, ils n’ont d’abord pas accepté de me croire. C’est après plusieurs démonstrations précises qu’ils se sont pliés à mon expertise.
Étonnement, après mon départ, j’ai reçu un colis dont l’expéditeur est resté anonyme. Dedans, j’ai découvert la Bourse de l’Ouvre-Rêve. J’ai cru à une gentille moquerie de la part du Musée, mais il n’en était rien et je l’ai très vite compris. Tout simplement parce que dans ce colis se trouvait la véritable Bourse de l’Ouvre-Rêve. Je le sentais, quand elle était posée dans la paume de ma main. Quelque chose vivait, dedans. Quelque chose bougeait.
Je l’ai ouverte, évidemment, et un étrange scarabée argenté s’en échappa. Il n’alla pas bien loin, installé sur la porte-fenêtre de mon salon. J’ai demandé son avis à un ami à moi, expert dans les créatures étranges et tous les enfants des contes. Bartholdus Blarn me l’assura : cet insecte n’était pas originaire de notre plan d’existence. De plus, il ne connaissait aucune espèce de scarabée capable de tisser une toile. Et celui-ci en nouait parfaitement la sienne. Plus étrange encore… essayer de l’enfermer dans un bocal se révéla impossible. Dès que notre regard n’était plus directement posé dessus, elle en profitait pour s’en échapper par je ne sais quel moyen. Le seul contenant qui semblait pouvoir retenir cet étrange scarabée était la Bourse d’Ouvre-Rêves. Après quelques jours et quelques nuits à l’étudier, Barthold nota la plus inexplicable et étrange découverte qu’il avait pu faire. S’il était une chose certaine dans l’univers, c’est que tout répond à des motifs, des équations précises, des modèles mathématiques… Tout ce dont les scientifiques raffolent. Et quand ces règles ne sont plus respectées, c’est là que les contes et la magie sont en œuvre.
Dans la toile que tissait ce scarabée d’argent, aucune logique ne semblait être suivie. Il n’y avait pas de formes géométriques fixes, de motifs qui se répétaient. Chaque fil était un trait tiré par le peintre du chaos. Il était incapable de prédire le mouvement suivant de l’insecte et pourtant, le tout formait une construction sensiblement cohérente, belle et agréable à regarder…
C’est seulement quand la toile du scarabée a atteint le mètre de rayon que l’on s’est rendu compte de la nature plus fantastique encore de ce que l’on trouvait déjà difficilement explicable. Les fils de la toile ne restaient pas en place. Dès que le regard les quittait, ils semblaient changer d’emplacement, se déplacer. À la première occurrence de ce phénomène que j’ai notée, j’ai cru avoir rêvé. Que la fatigue de ces longues heures d’étude m’avait rattrapé. Je me suis vite rendu compte que je ne rêvais pas. Le motif chaotique était en plus changeant.
Lorsqu’il a terminé sa toile, le scarabée s’est envolé et puis s’est glissé dans sa bourse. La toile est restée là, sur ma porte-fenêtre, flamboyante dans le soleil du soir. J’ai cru que c’était tout, que j’avais aperçu tout ce que cet artefact de la Tisseuse de Magie avait à me faire découvrir, je me trompais. Lorsque la nuit est tombée, la toile du scarabée argenté a dévoilé son dernier secret. Les fils changeants se sont mis à briller d’une étrange lueur bleuâtre, jusqu’à se confondre les uns avec les autres.
C’est ce jour-là que j’ai découvert pour la première fois la réalité de ces mondes fracturés des rêves. La porte avait été tissée, la nuit l’avait poussée.
Texte par Edouard H. Blaes