Bourse à dés : La cartouchière d’Absolem
Une superbe bourse à dés qui vous accompagnera dans toutes vos parties de jeu de rôle ! Que vous jouiez à Donjons et Dragons ou n'importe quel univers, ce petit sac pour ranger les dés est l'accessoire idéal pour jouer avec style.
Confection des bourses à dés
Chaque création a été pensée, élaborée, perfectionnée par la Tisseuse de Magie elle même. Elles se composent de tissus choisis spécialement pour son design unique, d'une ouverture extensible ouvragée et de détails ajoutés à la main. Pour compléter le tout, une attache est ajoutée et accessoirisée.
L'atelier
Chaque création est confectionnée depuis la chaumière de la Tisseuse dans la région Lyonnaise. Les bourses sont d'abord formées à la machine à coudre, puis l'ouverture et les détails sont apportés manuellement et sont différents d'une création à l'autre.
Matériaux
L'entreprise qui imprime ces tissus met un point d'honneur au respect de l’environnement : pratiques durables, encres et colorants à base d’eau et efforts sur les initiatives permettant la réduction des déchets. Les tissus y sont d'ailleurs imprimés seulement à la demande afin d'éviter le gaspillage.
Dimensions :
16 cm de hauteur
10 cm de fond
L'ouverture fait 3cm fermée et 10cm ouverte
L'Histoire de la Cartouchière d’Absolem
Il s’agissait là peut-être de la plus insignifiante et peut-être la plus dangereuse de toutes les bourses sur lesquelles j’ai pu mettre la main. La cartouchière d’Absolem traînait, abandonnée de tout propriétaire, dans l’une de ces vieilles masures de la noblesse anglais, noblesse qui, par la force des choses, s’était effondrée en même temps que leur mode de vie dépassé. C’est certainement l’artefact de la Tisseuse de Magique que j’ai eu le plus de facilité à me procurer.
Je l’ai acheté.
Si l’histoire officielle raconte que cette cartouchière transformée en tabatière de fortune avait appartenu au père de famille qui, au retour de la guerre, l’aurait gardée en trophée, on en raconte une autre, moins banale, qui implique sa fille. Alice Caroll aurait ramené cette tabatière d’un autre monde. Lequel ? Difficile à dire. La vie d’Alice, après son adolescence, s’est transformée en un cauchemar de mutation d’hospice en hospice, tant ses parents la trouvaient délirante. Jamais personne ne prit une seule seconde la peine d’imaginer que ce qu’elle racontait pouvait être vrai. Pourtant, cette bourse de la Tisseuse, parce que c’en était bien une, était évidemment la preuve qu’il existait plus, dans cette histoire, que les divagations d’une enfant refusant de grandir.
Alice Caroll a découvert un autre monde ; ça n’est plus, depuis l’expédition du Bureau des Miroirs, une supposition, mais un fait. Il est encore difficile, au vu de la complexité des équations nécessaires pour définir l’identité des mondes de savoir exactement lequel. Elle y a en tout cas découvert bien des secrets qui restent inconnus au commun des mortels et lui ont valu une vie derrière les barreaux blancs d’instituts qui ne la comprenaient pas. L’une de ces découvertes, ce fut l’existence même du philosophe Absolem.
Si j’ai pu dire que c’était très certainement la plus insignifiante de toutes celles que j’ai découvert, c’était parce que je ne lui ai jamais trouvé de grand usage magique autre que récréationnel. Si j’ai aussi pu dire que c’est l’un des plus dangereux de tous les artefacts que j’ai collectionné, c’est parce qu’il m’a coûté plusieurs jours de mon existence. Absolem, comme je l’ai découvert bien plus tard, était lié de bien des manières aux Cingleurs de Rêves et à leur aspiration pour les découvertes oniriques. Mais là où ces derniers plongeaient dans les mers chaotiques protégés par les coques de leurs navires mentaux, Absolem baignait dans ces étendues fantasques dans sa tenue d’Eve. C’est de ces voyages qu’il a apporté ce qui se cache dans cette bourse : une pincée de folie mêlée de légèreté et de bonheur en poudre.
J’ai ouvert la bourse. C’était stupide, mais j’étais curieuse, à l’époque. Je l’ai ouverte et, pendant un instant, j’ai été diablement bien. Diablement. Diablement heureuse. Diablement loin. J’ai volé, j’ai plongé, j’ai découvert des mondes et rencontré des amours. Pendant quelques secondes qui ont duré… et duré beaucoup trop. Mon corps, effondré dans mon salon, fut retrouvé par mon inquiet et écrivain d’ami, Hédré. Le bougre avait l’habitude quelque peu déplacée d’entrer chez moi comme s’il s’agissait de chez lui. Ce jour-là, j’en fus cependant ravie… Il m’a transportée à l’hospice et j’ai pu être sauvée de cette drôle et, contre toute attente, agréable aventure.
Depuis, je prends garde aux artefacts de la Tisseuse de Magie. Nul ne sait ce que ces bourses peuvent cacher… Parfois, il m’arrive encore de me demander ce qu’Absolem avait vraiment voulu cacher dans les tréfonds de cette cartouchière. Peut-être que ces sels de plaisir et de folie douce cachent d’autres secrets qu’il faudrait explorer ?
Texte par Edouard H. Blaes