Bourse à dés : La Garde-à-Venir
Une superbe bourse à dés qui vous accompagnera dans toutes vos parties de jeu de rôle ! Que vous jouiez à Donjons et Dragons ou n'importe quel univers, ce petit sac pour ranger les dés est l'accessoire idéal pour jouer avec style.
Confection des bourses à dés
Chaque création a été pensée, élaborée, perfectionnée par la Tisseuse de Magie elle même. Elles se composent de tissus choisis spécialement pour son design unique, d'une ouverture extensible ouvragée et de détails ajoutés à la main. Pour compléter le tout, une attache est ajoutée et accessoirisée.
L'atelier
Chaque création est confectionnée depuis la chaumière de la Tisseuse dans la région Lyonnaise. Les bourses sont d'abord formées à la machine à coudre, puis l'ouverture et les détails sont apportés manuellement et sont différents d'une création à l'autre.
Matériaux
L'entreprise qui imprime ces tissus met un point d'honneur au respect de l’environnement : pratiques durables, encres et colorants à base d’eau et efforts sur les initiatives permettant la réduction des déchets. Les tissus y sont d'ailleurs imprimés seulement à la demande afin d'éviter le gaspillage.
Dimensions :
16 cm de hauteur
10 cm de fond
L'ouverture fait 3cm fermée et 10cm ouverte
L'Histoire de La Garde-à-Venir
J’ai organisé mon premier voyage pour le pays de l’oncle Sam alors que j’étais tout sauf prête à me confronter à cette mentalité étrangère. J’étais encore étudiante à ce moment, et ma thèse sur les ingérences magiques au travers de l’histoire avançait bien. J’étais alors persuadée que les magiciens et magiciennes, Tisseuse incluse, étaient intervenus dans le bon déroulé d’une histoire qui n’aurait jamais dû être modifiée par ces praticiens des arts occultes. C’est bien plus tard et au cours de l’écriture de ce même rapport, qui a changé de direction de nombreuses fois au cours de sa rédaction, que j’ai réalisé mon erreur. Non seulement les praticiens des arts magiques n’avaient pas modifié le cours de l’histoire, mais en plus ils en faisaient partie. Ils n’avaient pas plus modifié ce déroulé qu’un Robespierre ou un Lincoln. Ils y avaient participé. C’était définitivement le cas de cette Tisseuse de Magie dont je trouvais la trace chaque fois que je creusais un peu un évènement majeur et parfois mineur de notre histoire.
C’est à Washington que je devais rencontrer un ami épistolaire avec qui j’avais beaucoup échangé au sujet de l’histoire de son pays. Penser que la Tisseuse de Magie avait pu traverser l’Atlantique pour rejoindre les Amériques me semblait à cette époque complètement fantasque. Pourtant, il m’a bien fallu me rendre à l’évidence quand Georges m’a apporté les preuves de sa découverte : une bourse noire, visiblement abîmée, qui avait appartenu à l’une des femmes qui s’étaient battues sur les fronts de la guerre de Sécession.
Ce n’était pas un conflit qui m’était particulièrement familier et quand j’en ai discuté avec Georges, il m’a expliqué que cet artefact, il l’avait reçu en héritage de l’une de ses ancêtres, sorcière d’état. Les États-Unis, bien qu’ils aient eu une évolution sociale tout à fait différente de celle de mon pays du vieux continent, je dois bien dire que leur vision sur la magie était tout à fait moderne en comparaison à la nôtre. Georges m’expliqua qu’après la déroute de Bull Run, l’Union s’est repliée à Washington où le général Grant fit appel non seulement à des soldats, mais également à tous les sorcières et sorciers qu’il pouvait trouver. L’une d’entre elles, Emilie Marie Bohen ne laissa aucune trace de son nom dans l’histoire, mais permit pourtant de nombreuses victoires du camp de l’Union. J’étais surprise d’apprendre son existence, mais encore plus de comprendre qu’elle avait connu la Tisseuse de Magie. Il ne faisait aucun doute que l’artefact dont son descendant avait hérité avait été tissé des fils magiques de cette dernière. La bourse contenait une série de petits grains de lumière qui, libérés, prenaient vie. Ils s’excitaient comme de petits animaux en pleine crise d’adolescence jusqu’à ce que Georges leur pose une question. La poussière se mettait alors en position pour former une image, un signe, n’importe quoi d’incompréhensible à mes yeux, mais que le jeune homme semblait réussir à lire d’une manière ou d’une autre.
Le jour où je le rencontrai, Georges n’était déjà plus tout à fait heureux. J’avais senti, dans ses lettres, une forme de tristesse qui se glissait entre les mots, là où peu pensent à seulement regarder. Lire. C’est pourtant dans ces interstices vides de lettres, pleins de doutes et de sous-entendus que se cache souvent la vérité. Georges avait en réalité vécu sous la constante houlette de ce que ces peintures de sable brillant lui annonçaient. Je n’avais pas encore fait le lien entre les connaissances magiques de la Tisseuse de Magie en termes de magie céleste et ce que cette poussière pouvait lui raconter. Je l’ai compris ensuite, quand il m’a expliqué comment les deux camps se servaient de ceux qui possédaient des pouvoirs. Emilie Marie Bohen lisait l’avenir dans la poussière d’étoiles, pour pouvoir conseiller au mieux le général qu’elle servait. Cette bourse, je n’avais trouvé aucun écrit qui explique la manière dont elle était arrivée en sa possession. Georges, en revanche, n’avait qu’une idée en tête : s’en débarrasser. Je le sentais, mais il n’osait pas. Pourtant, vous vous en doutez, je lui ai proposé plusieurs fois de l’en décharger. J’aurais adoré, à l’époque, l’ajouter à ma collection. J’en rêvais. Parfois, je fixais cet objet pendant des heures avant de réaliser que j’étais resté bloqué sur sa contemplation. Je l’étudiais, m’intéressais à son histoire et pourtant, j’aurais préféré qu’il ne s’ajoute jamais aux artefacts de mon cabinet… Je l’ai reçue à mon retour en France. J’étais plongée dans le reste de ma thèse, que j’avais encore une fois réécrite pour prendre en compte les détails qui m’avaient sauté aux yeux lors de mes voyages. C’est là que j’ai reçu le colis, accompagné d’une lettre de Georges. Une lettre d’adieu. Il avait décidé de prendre le contre-pied de ce que la poussière d’étoiles de son aïeule lui annonçait et de terminer sa vie sans plus la consulter.
Je n’ai jamais su s’il avait mis fin à sa vie ou s’il s’était simplement séparé de la bourse. Je n’ai plus jamais reçu de réponse à mes courriers et aucune de nos connaissances communes n’avait de nouvelle ou la moindre idée de ce qu’il était devenu.
Texte par Edouard H. Blaes