Bourse à dés : Le Rempart d’Atlantide
Une superbe bourse à dés qui vous accompagnera dans toutes vos parties de jeu de rôle ! Que vous jouiez à Donjons et Dragons ou n'importe quel univers, ce petit sac pour ranger les dés est l'accessoire idéal pour jouer avec style.
Confection des bourses à dés
Chaque création a été pensée, élaborée, perfectionnée par la Tisseuse de Magie elle même. Elles se composent de tissus choisis spécialement pour son design unique, d'une ouverture extensible ouvragée et de détails ajoutés à la main. Pour compléter le tout, une attache est ajoutée et accessoirisée.
L'atelier
Chaque création est confectionnée depuis la chaumière de la Tisseuse dans la région Lyonnaise. Les bourses sont d'abord formées à la machine à coudre, puis l'ouverture et les détails sont apportés manuellement et sont différents d'une création à l'autre.
Matériaux
L'entreprise qui imprime ces tissus met un point d'honneur au respect de l’environnement : pratiques durables, encres et colorants à base d’eau et efforts sur les initiatives permettant la réduction des déchets. Les tissus y sont d'ailleurs imprimés seulement à la demande afin d'éviter le gaspillage.
Dimensions :
16 cm de hauteur
10 cm de fond
L'ouverture fait 3cm fermée et 10cm ouverte
L'Histoire du Rempart d’Atlantide
S’il y a bien un art dans lequel la Tisseuse de Magie excelle, c’est dans celui de faire entrer dans un espace réduit quelque chose qui n’y a définitivement pas sa place. Cette magie de l’espace, du temps et des dimensions, elle a quelque chose d’unique dans ce que cette magicienne de génie peut proposer. Et c’est autour de cette même magie que je réalisais de nouvelles recherches le jour où Hédré Deblast a décidé de me pitcher son nouveau roman. Un ennui. S’il avait une petite plume et quelques bonnes idées, il était aussi bon conteur que moi pâtissière. Cependant, dans ce qu’il essayait vainement de me faire passer pour une excellente idée de roman, il fit mention de l’Atlantide. La cité engloutie par les flots. Si je n’ai aucun souvenir de ce qu’il essayait de me raconter, je sais que le nom d’Atlantide a fait ressurgir en moi des images passées. Lorsque j’étais jeune, l’Atlantide était ma passion. Sa découverte, je l’imaginais grandiose, éclatante sous la lumière du jour, elle aurait percé les eaux de l’océan, recouverte de cascades éternelles, de pluie inversée et acclamée par ses habitants majestueux.
Je ne l’ai jamais découverte. Pourtant, il en existait des traces, j’en avais la preuve. Alors quand Hédré a fait renaître cette légende dans mon esprit et mon cœur, j’ai repris les recherches. Hédré également, avait commencé à fouiller la bibliotheca tenebrarum de Lyon. Il avait réussi à mettre la main sur quelques ouvrages intéressants et m’expliquait qu’en sa qualité d’auteur, il savait faire des recherches précises. Et longues. De celles qui permettaient principalement de repousser aussi loin que possible le moment d’écrire ce que lesdites recherches lui avaient permis de rassembler de détails et d’idées.
L’une des autrices de ces ouvrages sur l’Atlantide, Mathaldie Narval, habitait à Marseille. Comme j’ai toujours préféré découvrir à la source les informations, j’ai pris un train pour rejoindre le vieux port. Hédré ne m’a pas suivi. L’idée de quatre longues heures de train avait soudainement fait naître l’inspiration chez lui.
Quand j’ai passé le pas de la porte de Mathaldie Narval, j’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas, chez elle. La maison en désordre, l’odeur pesante de renfermé, on ne rentrait pas ici régulièrement. De plus, elle me cria depuis une autre pièce d’entrer sans venir m’ouvrir. À la recherche de la voix qui m’avait invitée, je l’entendis céder à une quinte de toux. Mathaldie Narval était malade. Le teint bleuâtre de sa peau le laissait présager et son expression fatiguée le confirmait. Elle n’allait pas bien.
Si j’étais venue pour en découvrir davantage sur ses connaissances de l’Atlantide, je me suis rapidement découvert en elle une excellente amie. Mathaldie m’a raconté bien des choses qui n’avaient rien à voir avec ce que je cherchais chez elle, et je me suis surprise à lui en raconter en retour. À échanger un peu de l’histoire de ma vie contre son histoire à elle. Je suis revenue la voir régulièrement et, à mon grand désarroi, je n’ai pas vu son état s’améliorer. Elle semblait dépérir, dans ce lit, comme si tout son être s’asséchait. Un jour, je lui ai proposé de rentrer avec moi. De s’installer à Lyon, pour se reposer, et c’est ce jour-là qu’elle a décidé de me parler pour la première fois de l’Atlantide.
Dans le train, pendant que nous rentrions.
— Je me souviens bien du pays de mes pairs. C’était beau. C’était un pays de lumière, où l’eau était partout. Fraiche. Pure. Ici, l’eau pue. Là-bas, elle avait les senteurs du ciel et la fraicheur des abysses.
C’est alors que j’ai compris que Mathaldie était, si ce n’est la dernière, l’une des dernières atlantes. Elle avait survécu au cataclysme et, grâce à la Tisseuse de Magie, l’Atlantide également. Ça n’était pas le cas des Atlantes, malheureusement, emportés par leur propre fierté et la fin à laquelle ils s’étaient destinés. La cité, elle, était préservée. Enfermée dans une bulle de temps suspendu, enfermée dans une bourse qui la protégeait. Mathaldie habite avec nous, aujourd’hui. Elle ne va pas mieux. Mais au moins, Hédré arrive à la faire sourire, avec ses histoires.
Je n’ai pas encore découvert comment Mathaldie avait survécu au cataclysme qui avait emporté l’Atlantide ni la façon dont la Tisseuse de Magie a pu la sauver… Tout ce que je sais, c’est qu’elle a préservé une cité sur le fil de la destruction. Et que cette cité est suspendue à une seconde de sa fin, dans un artéfact tissé de ses mains. Des mains qui décidément, allaient traîner partout, dans le cours de l’Histoire.
Texte par Edouard H. Blaes