Bourse à dés : La bouche des tréfonds
Une superbe bourse à dés qui vous accompagnera dans toutes vos parties de jeu de rôle ! Que vous jouiez à Donjons et Dragons ou n'importe quel univers, ce petit sac pour ranger les dés est l'accessoire idéal pour jouer avec style.
Confection des bourses à dés
Chaque création a été pensée, élaborée, perfectionnée par la Tisseuse de Magie elle même. Elles se composent de tissus choisis spécialement pour son design unique, d'une ouverture extensible ouvragée et de détails ajoutés à la main. Pour compléter le tout, une attache est ajoutée et accessoirisée.
L'atelier
Chaque création est confectionnée depuis la chaumière de la Tisseuse dans la région Lyonnaise. Les bourses sont d'abord formées à la machine à coudre, puis l'ouverture et les détails sont apportés manuellement et sont différents d'une création à l'autre.
Matériaux
L'entreprise qui imprime ces tissus met un point d'honneur au respect de l’environnement : pratiques durables, encres et colorants à base d’eau et efforts sur les initiatives permettant la réduction des déchets. Les tissus y sont d'ailleurs imprimés seulement à la demande afin d'éviter le gaspillage.
Dimensions :
16 cm de hauteur
10 cm de fond
L'ouverture fait 3cm fermée et 10cm ouverte
L'Histoire de La bouche des tréfonds
Il y a plonger dans l’inconnu. Et puis, il y a plonger dans l’abysse. Le premier peut faire peur, mais personne ne connaît la vrai terreur avant d’avoir fait face au second. L’abysse, c’est ce qui se cache sous le réel. C’est cette ombre profonde qui descend jusqu’à des tréfonds impossibles. Une autre réalité qui se cache sous la couche rassurante de cette matière qui nous protège de la nuit. Un océan dans un verre d’eau, qui plutôt que de se parer de vagues, s’habille des ondes d’une noirceur qui dévore toute lueur ; l’abysse, c’est cette éternité sans fond qui ne vous laisse pas la détailler, parce que c’est elle qui vous observe.
J’ai croisé le regard de l’abysse.
J’ai plongé mes yeux dans cette profondeur infinie.
Je l’ai découverte en même temps que les secrets de la Bouche des tréfonds.
L’été brûlait, cette année, avec la même fureur que les feux qui s’allumaient un peu partout en France. J’ai voulu prendre quelques vacances et cesser mon activité de recherche pendant un mois, mais le téléphone de l’hôtel a sonné. Peu de gens sont capables de me retrouver lorsque je décide de disparaître. Pourtant, la femme qui se trouvait à l’autre bout du fil savait exactement qui et où j’étais. Pour comprendre pourquoi je n’ai pas simplement raccroché, quand j’ai compris qu’on cherchait à m’engager, il faut savoir qu’à cette époque, ma collection était en danger. Après des expéditions dangereuses, des voyages qui n’ont que peu rapporté et quelques rares, mais coûteuses escroqueries, je me retrouvais dans une situation financière des plus précaires.
Madame Delpuch me promettait un paiement conséquent, pour lancer les recherches d’un artéfact dont elle avait entendu parler. Comment, me demanderez-vous ? C’est une question qui n’a encore jamais trouvé sa réponse. Je pense, pour ma part, qu’elle a été suffisamment désespérée pour s’adresser à tout ce qu’il y a de moins fréquentable dans le milieu du commerce magique. En effet, son mari avait survécu de justesse à un terrible accident qui l’avait laissé privé de ses membres, de la vue et même de l’ouïe. Je l’ai rencontré avant son voyage vers les abysses et, malgré les difficultés à communiquer, il semblait avoir gardé toute sa tête et avoir, même, un certain sens de l’humour !
L’objet qui intéressait madame Depuch, était un artéfact de la Tisseuse de Magie dont j’avais déjà entendu parler. La bouche des tréfonds était un objet qui, d’après les légendes, était capable de soigner tous les maux. C’était également un artéfact qui instillait par son essence même une peur profonde à quiconque s’y intéressait de trop prêt…
C’est l’une de ces rares bourses de la Tisseuse dont je n’ai jamais trouvé l’origine ou son premier détenteur. Quelque part dans les balades de Sam Bargnigan, il est écrit que le roi des océans aurait porté un sac de toile magique. C’est tout ce qui pouvait s’approcher d’une réponse, mais jamais la mention de la bouche des tréfonds n’a refait son apparition lors de mes recherches.
Pourtant, je l’ai trouvée très rapidement. Comme si elle m’attendait, plutôt que l’inverse. Elle s’est offerte à moi et à monsieur Delpuch.
Je n’aurais certainement pas dû, mais avant de la remettre à sa femme, j’ai jeté un œil dans le fond de la bourse. Les abysses y étaient plus profondes que toutes les âmes humaines. On s’y enfonçait comme on tombe, l’esprit emporté par une loi de gravitation plus puissante que celles appliquées aux corps. J’ai détourné les yeux et vendu à contrecœur la bourse à cette famille riche.
Quelques mois ont passé avant que je n’ai des nouvelles. La famille Delpuch m’invita à dîner pour me remercier et monsieur Delpuch m’accueillit lui-même. Il se tenait droit, sur ses jambes et les mains jointes. Il souriait. Mais dans ses yeux je vis que si les bras avaient repoussé, si les jambes le maintenaient à nouveau debout et si son ouïe et sa vue lui avaient été rendues, l’abysse avait dévoré toute trace d’humour.
Texte par Edouard H. Blaes