Journal d'une Collectionneuse : Les bourses à dés
Les artefacts de la Tisseuse
La première fois que j’ai trouvé l’une des bourses de la Tisseuse de Magie, c’était par hasard. Dans le grenier de mon grand-père. Je ne savais même pas encore qui elle était, ce qu’elle avait fait, ce qu’elle avait pu créer ; pour moi, ça n’était qu’un titre qui s’était perdu dans l’histoire, jusqu’à être oublié. Cette première bourse, ça a été un premier pas sur une route passionnante. Elle était sale, pleine de ces toiles que les araignées y avaient tissé et, à mon grand désarroi, vide. Mais je ne suis pas restée déçue bien longtemps. J’ai glissé mes doigts dedans et ils ont frôlé la signature de celle qui avait cousu de ses fils magiques cette aumônière originale.
Maman voulait que toutes ces vieilleries soient vendues, oubliées. Mais grand-père, dans un de ses rares instants de lucidité, m’a conseillé de la garder. Quand il nous a quitté, quelques mois plus tard, c’est à travers l’ouverture de cette bourse aux fils magiques que je pus encore entendre ses mots. J’ai mis longtemps à le comprendre, encore plus à l’accepter : cette voix rauque, qui répétait toutes les paroles de soutien, tous les encouragements et les conseils que grand-père avait pu me donner, elle provenait du fond du tissus. Sa voix. Ses souvenirs. Ils étaient préservés, prêts à jaillir chaque fois que j’en avais besoin.
Fascinée, j’ai décidé de partir à la recherche de tous les mystères qu’avait pu nous offrir la Tisseuse de Magie, bien décidée à découvrir le passé et les secrets des arcanes à travers ses artéfacts.